Le Modem défend certaines valeurs : humanisme, nouvelle gouvernance, démocratie participative. Aussi vouloir mettre en
lumière la démocratie participative dans une ville conduite telle une oligocratie prête à sourire. Peu importe, je regrette, tout comme le Professeur Boudon, professeur émérite à
l’université Paris-Sorbonne, le relativisme généralisé de la politique, qui mène au divorce entre les citoyens et les politiques. Bien que très à la mode« le machin » ou démocratie
participative peut conduire vers la lutte de pouvoir entre les minorités actives. La raison du plus fort l’emporte toujours. La preuve, l’adjointe chargée de la communication ne souhaite pas de
publication de tribunes politiques dans le dernier numéro « Béthune en grand, Béthune ensemble ». Avec un peu de nostalgie, on regretterait presque la Pravda. On savait au moins que les
informations n’étaient que de la propagande.
Cette adjointe de profession « consultante », et adepte sans doute du « faites ce que je dis, pas ce que je fais », ne consulte manifestement pas le site internet dont elle a
la responsabilité. Il y est écrit « chargée de la qualité du service public, de la communication, du développement des compétences ». Résumons :
- Pour ce qui est des compétences, elle doit s’inspirer des travaux de Laurence Peter et de Raymond Hull, et de son corollaire « avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d’en assurer la responsabilité » ;
- Pour la communication, je n’ai presque rien à redire si je n’étais chagrin. Autoproclamée adjointe à la communication institutionnelle dans « Béthune en grand, Béthune
ensemble » par exemple. Je n’invente rien. Je lis tout simplement. Autrement dit ,pour faire sa propre promotion, elle maîtrise. Mais bon, plus le produit est mauvais, plus il faut en
faire la promotion. Pour le reste, sa communication « je serai la voix de la majorité arc-en-ciel » est suffisamment explicite de sa conception de la communication municipale au service
de tous. Faute d’avoir su communiquer avec eux, certains verts sont encore tout rouges de colère. Ils ne sont pourtant
pas caméléons et ne chantent pas l’opportuniste de Dutronc.
- Quant à la qualité du service public, chacun son métier les vaches seront bien gardées. La présence des élus dans les quartiers, aux réunions, sur le terrain, … est
suffisamment éloquente ; la palme revenant sans doute à l’adjointe à l’animation. Puisqu’il s’agit de promouvoir la démocratie participative, si l’on s’amusait à recueillir l’avis des
concitoyens sur le sujet ? Je crains que l’arroseur ne soit arrosé.
Bien que distribué depuis de nombreux jours, aucune mise en ligne à ce jour pour le numéro de février de « Bethune en grand, Béthune ensemble ». La vitrine technologique de la ville
n’est peut être pas aussi efficace que la promotion qui en est faite. Il est vrai que la télétransmission des virements des indemnité d'élus fonctionne parfaitement. Par contre, la lecture
des rubriques « Projets en cours » dont les adjoints ont la tâche est désespérément identique depuis de nombreux mois. Dès lors, deux scenarii sont envisageables :
- Les adjoints ne font pas suffisamment ou pas assez vite – à moins qu’ils ne soient aux abonnés absents ;
- Le dynamisme de « la ville qui s’invente » est atteint de « godardisme », c’est-à-dire à bout de souffle.
Je ne pense pas à cette deuxième hypothèse. Il ne faut pas manquer d’air pour affirmer « Nous avons eu une grande réflexion sur les services que l’on
pouvait apporter aux Béthunois avec cet outil », selon l’adjoint chargé de l’administration générale ». Sous des airs de fausse candeur, je m’interroge sur la grandeur de
la réflexion. Pourquoi les principes préconisés dans la charte éthique des collectivités d’Anticor ne sont ils pas appliqués à BETHUNE alors qu’une convention a été signée.
Devant une communication qui relève de la fiction, on entre clairement dans la manipulation. Et la manipulation est l’essence même de la propagande, ennemi de la démocratie. Si je me
permets de brocarder et de persifler, c’est que je ne manie pas la langue de bois et le double langage. Je me permets simplement de rappeler certains principes énoncés par
Anticor « les élus doivent servir et non se servir. La gestion de l’argent public doit se faire dans l’intérêt général et non pas à des fins partisanes…Le
budget municipal doit être lisible par l’ensemble des citoyens d’une commune …L’ensemble du budget municipal doit être accessible par internet afin que les citoyens qui le souhaitent puissent en
prendre connaissance… ».
Mon avis n’intéresse que moi. Et bien soit. Je me souviens dans ma plus tendre jeunesse avoir appris un jour « le chêne et le roseau ». Certains esprits soi-disant bien pensant
que je croise seraient peut être avisés de prendre le temps de relire cette fable. Comme quoi la raison du plus fort ne l’emporte pas toujours. Pour ne pas alourdir la lecture du présent billet,
je me permettrai de vous faire part dans un prochain billet d’humeur de la fable béthunoise « des miettes et du gâteau ».
Hervé ABOUADAOU