29 novembre 2016
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Il y a six semaines, André Flajolet (ancien député,,ndlr) conditionnait son avenir politique au résultat de la primaire de la droite et du centre. Après la victoire de son champion François Fillon, il « reprend du service ». Au point de briguer la députation, malgré l’investiture accordée à Pierre-Emmanuel Gibson par Les Républicains ?
Dimanche, en proclamant le score quasi-soviétique de François Fillon (près de 73 % des suffrages exprimés) dans la 9e circonscription, Pierre-Emmanuel Gibson se dit « plus que jamais » candidat aux législatives de 2017. « Rien n’arrêtera cette candidature », prévient-il.
Une pierre dans le jardin d’André Flajolet, seul élu du secteur à avoir soutenu François Fillon tout au long de la campagne. Depuis quelque temps, l’ancien titulaire du siège de la 9e ne manque pas une occasion de rappeler que les investitures des Républicains pour les législatives ont été accordées par un parti encore sous la coupe de Nicolas Sarkozy.
« Les investitures doivent être révisées. François Fillon ne peut pas s’appuyer que sur des ouvriers de la onzième heure. »
Après la victoire de son champion, le maire de Saint-Venant va rencontrer « des éléments clefs de son équipe », mercredi à Paris. « Il faut remettre le parti en ordre de marche derrière François Fillon. J’assumerai les services qu’on me demandera. »
Pierre-Emmanuel Gibson préférerait sans doute le voir au Sénat mais André Flajolet estime pouvoir « encore être utile » à l’Assemblée nationale. « Un certain nombre d’investitures obtenues au forceps du temps de Sarkozy doivent être révisées. Nos candidats doivent refléter la réalité de l’électorat, telle qu’elle ressort de la primaire. François Fillon doit s’appuyer sur des relais stratégiques, pas seulement sur des ouvriers de la onzième, voire de la douzième heure. »
Voilà Pierre-Emmanuel Gibson, estampillé sarkozyste depuis le début de sa carrière politique, resté neutre pendant la primaire – qu’il organisait dans le Pas-de-Calais – et filloniste convaincu depuis, rhabillé pour l’hiver.
Mais André Flajolet n’oublie pas les centristes, « qui ont joué le jeu de la primaire : il faut respecter leur contribution critique. Et dans la 9e, on ne peut pas ignorer que l’UDI est une force représentative ». S’il est candidat, il souhaite donc former un ticket avec un centriste, « comme je l’avais fait avec Jean-Pierre Deruelle ».
Par Ruben Muller , La Voix du Nord