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26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 18:11

Politiquement, qu’a apporté le conseil municipal de mardi soir ? Une union sacrée maintenue entre les gauches, d’abord. Et un débat sur le fond, ensuite, entre Jacques Mellick et Olivier Gacquerre.

 

L’opposition est désormais rangée sous une même bannière. Un cessez-le-feu entre Stéphane Saint-André et Jacques Mellick, Michel François ne siégeant plus, qui a naturellement abouti à un refus, conjoint, de voter le débat d’orientation budgétaire (DOB), mardi soir. Si on peut se demander si cette récente union sacrée fera long feu, à deux ans des municipales, la certitude est qu’elle existe. Au moins lors des conseils.

La soirée a opposé deux points de vue, portés par deux hommes de générations différentes : Jacques Mellick et Olivier Gacquerre. Notable, dans un paysage émaillé de piques assassines portant sur les parcours des uns et des autres. «  Je suis dans l’opposition totale sur votre conception du pôle gare  », a lancé l’ancien ministre, qui aurait préféré un parking plus massif. Olivier Gacquerre lui a répondu en arguant d’un pari sur l’avenir : «  Il ne faut pas hypothéquer et le foncier et les moyens financiers qui y sont associés.  » «  C’est ce qui nous oppose. Sur l’aménagement de cette ville, nous sommes en totale opposition  », appuyait l’ancien maire.

Pas la même génération

Entre les deux hommes, une différence de génération. «  C’est ce qui nous différencie, avançait Olivier Gacquerre. Une façon de faire à une époque et celle qu’on doit adopter pour demain. L’aménagement durable, pour 50, 60 ans, c’est terminé. On est aujourd’hui dans des parcours de vie. On ne sait pas comment sera demain. Je veux pouvoir réagir rapidement et nous réinscrire dans un schéma d’aménagement tourné non pas vers le bassin minier embourbé dans ses affaires, mais vers Lille, les Flandres.  » Là où Jacques Mellick voit… Arras. «  Je suis dans l’aménagement du territoire, au-delà de Béthune, de la communauté, sur le grand Artois qui comprend Arras. Nous avons besoin d’une ville qui a l’architecture pour la tirer vers le haut, ainsi que l’ensemble de l’agglo. C’est l’histoire qui nous guide dans cette direction. Béthune est une place de commandement, or vous voulez en faire une ville normale, classique.  »

«  Vous parlez de la taille d’une ville, de son patrimoine bâti quand je parle de son patrimoine immatériel, sa souplesse et sa connexion, répondait Olivier Gacquerre. Une ville n’existe que si elle a des fonctions urbaines et pas simplement des beaux bâtiments. Le commandement, Béthune l’a parce qu’elle rend des services que les autres communes ne peuvent pas rendre. Je ne m’adresse pas aux bâtiments : je m’adresse aux gens. Il faut un modèle économique. Et après, on fera du beau !  »

 

La Voix du Nord

Lors du conseil municipal, mardi soir, Jacques Mellick a signifié son opposition à Olivier Gacquerre. PHOTO LUDOVIC MAILLARD - VDN

Lors du conseil municipal, mardi soir, Jacques Mellick a signifié son opposition à Olivier Gacquerre. PHOTO LUDOVIC MAILLARD - VDN

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