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  • : Le blog d' "Aimer Béthune" : infos diverses sur la vie béthunoise et tant d'autres choses...
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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 16:34

BETHUNE notre ville, l’association présidée par le premier adjoint, « réclame la transparence budgétaire ». Que BNV pointe du doigt les dérives financières du maire, des services de la mairie, on ne peut qu’applaudir et approuver.  Mais BNV aurait-elle été touchée soudainement par la grâce ?
Par exemple, l’épisode retentissant de la soirée privée à l’hôtel Beaulaincourt, c’est du passé. Et du passé faisons table rase.

Tout le monde souscrit spontanément au principe de transparence budgétaire, un fourre-tout au demeurant bien commode. Les vœux de BNV ne font qu’enfoncer des portes ouvertes. Mais en réclamant la transparence budgétaire au sein de la mairie, elle endosse le rôle du pyromane pompier. BNV devrait pourtant se souvenir de cet adage plein de bon sens : « on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre ».

N’est-ce pas le premier adjoint et toute son équipe qui ont voté sans sourciller les budgets, les comptes administratifs ? Or, le dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes est on ne peut plus clair : les comptes sont faux et maquillés, sans que cela ne fasse pas plus de vague que cela !!! Et tout cela se chiffre en MILLIONS D’EUROS. On comprend bien pourquoi Olivier Gacquerre propose un débat public sur ce rapport, mais fait pschitt quand il s’agit d’y faire face. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » semble être sa ligne de conduite. A qui profite le crime ? En grattant un peu l’écorce, on aperçoit vite l’arbre. Mon parti c’est Béthune, mais ma femme c’est l’UDI.

Si Oliver GACQUERRE et son équipe semblent soudainement intéressés par la bonne gestion des deniers publics, alors que des centaines de milliers d’euros ont été dilapidés imprudemment par leurs soins au cours des dernières années, il y a évidemment anguille sous roche. Un gamin de maternelle comprendrait vite qu’il convient de commencer « à allumer », « à pilonner » le maire dans la perspective 2014. Commençons par faire lancer la garde, les fidèles soldats. Il faut bien tenter de se refaire une virginité. Malheureusement, on ne redresse pas une branche tordue.

Puisque BNV cite le rapport de la Chambre Régionale des Comptes, elle n’a sans doute pas manqué de noter également le titre éloquent « Une renégociation de la dette peu transparente », et les constats à ce sujet. Qui a mené cette renégociation hasardeuse, risquée, couteuse ? Et en toute opacité bien évidemment. Qui s’est gaussé en conseil municipal d’avoir renégocié la dette, de l’avoir sécurisée ?

En réclamant la transparence budgétaire, j’ai l’impression comme si BNV demandait à un muet de se présenter à un concours d’éloquence.

Néanmoins, espérons qu’Olivier GACQUERRE et son équipe s’inspireront, et respecteront, lors du prochain débat d’orientations budgétaires les préconisations de la circulaire du 14 janvier 2013 :

-   * Le financement de toute nouvelle dépense par une économie en dépense ;

-  * Le recours aux dépenses fiscales ne doit pas venir en substitution d’une dépense budgétaire et doit être compensé par la diminution d’une autre dépense fiscale ;

Et puisque le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes les fascine à l’évidence :

-  *  La constitution d’une provision pour risques encourus au titre des emprunts.

 

Hervé Abouadaou

Note du modérateur :
Si cette tribune ne plaît pas à certains, je rappelle qu' Hervé Abouadaou, en tant que blogueur associé de ce site, est libre et responsable de ses écrits.
Qui plus est, au risque de me répéter, celles et ceux qui s'estimeraient mis en cause, ont la faculté d'user de leur droit de réponse. Nous ne censurons que les commentaires ou articles proposés qui sont injurieux ou contraire à la bienséance et à la morale publique.

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 18:06

Un peu d'histoire pour les ignares ...que nous sommes devenus car, malheureusement, l'histoire n'est plus suffisamment enseignée à l'école !
Un bon site, parmi d'autres, pour vous rafraîchir la mémoire ou apprendre l'histoire de vos ancêtres ( pas seulement celle de vos ancêtres les gaulois !...L'étaient-ils en vérité, pour vous comme pour moi ? ) et vous ouvrir d'autres horizons de pensée et de réflexion.
Je vous propose " herodote.net " qui publiait fin 2012 un bon  article et bien documenté et intitulé :
"À quoi sert le mariage ?"

Introduction qui annonce la " couleur " :
"Le mariage semblait voué à disparaître il y a trois décennies ; le voilà au centre de la politique française, avec le projet de légalisation du «mariage pour tous» par la France.

Pour en finir avec un enjeu symbolique quelque peu ridicule, Joseph Savès émet le souhait que la loi laïque ne reconnaisse plus que des «unions civiles» et abandonne le mot même de «mariage». Celui-ci ne devrait plus désigner qu'un rituel religieux et sans contenu juridique..."
S'ensuivent un argumentaire bien charpenté et des rappels historiques intéressants...Je vous conseille vivement cette lecture en cliquant sur notre lien.
les gifs webmaster divers 195Le modérateur

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 16:47

Nous avons très récemment écrit que notre blog ne prendrait pas position sur le " mariage pour tous ". Cela ne veut pas dire que tout un chacun ne puisse s'exprimer à titre personnel.
Aimant l'humour, nous ne pouvons résister à vous faire partager cette réflexion de l'un des correspondants de nos pages Facebook.

"Je suis Homophobe!

C'est une immense découverte pour moi, tardive, mais c'est, paraît-il, à vous entendre, un fait.
Depuis que le débat sur le mariage pour tous, (appelé dans les médias "mariage gay") chauffe sur les réseaux sociaux, cela m'a été répété tellement de fois qu'après consultation du curé facebook et de mon web-psy, je suis bien obligé de l'admettre.

Il ne me suffit pas d'être pour une Union égale pour tous, d'admettre que la loi proposée pour l'égalité est bonne, malgré le nombre d'inégalités qu'elle va créer, d'admettre que la nature n'a rien à voir dans l'Amour et que le civil n'a pas à s'en mêler, rien ni fait!
J'en suis arrivé, crime suprême, à croire, le croiriez vous vous même, que c'est parce que je ne suis pas gay!

Sur ce plan la, j'assume, j'aime les femmes, (en particulier la mienne), et comme il me semble que la nature a fait de moi un homme, je dois en déduire que je ne suis pas gay!
La logique qui semble bien découler de cela c'est que je suis homophobe par négation de mon homosexualité, refoulée par une éducation hétérosexuelle dépassée.
Merci docteur, si je ne veux plus être homophobe je dois donc devenir gay?
Il n'existe donc que deux états dans ce pays? Les homophobes et les gays?

Mon avocat confirme, "vous avez le droit d'être gay mais pas homophobe"!
Oula, cela s'aggrave, pour être en accord avec la loi je dois devenir gay?

Messieurs les donneurs de leçons d'homophobie, vous qui refusez d'entendre les positions des autres, vous êtes ridicules, et si le sujet n'était pas aussi grave, il me rendrait bien...GAI !"
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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 17:51

Daniel Boys " donne de la voix " , écrit la Voix du Nord dans son édition béthunoise de ce jour. C'est vrai qu'il nous y avait habitué lors des séances publiques du conseil municipal, dès les premières années de mandat, tempêtant voire vociférant contre la nouvelle majorité. Depuis peu, il a changé de registre et de timbre de voix - timbre au rabais petite vitesse - mezza voce, volant au secours de ceux qu'il vilipendait hier.
On a pigé n'étant pas dur de la " comprenure " !

Pourquoi diantre donne-t-il de la voix aujourd'hui ? Parce qu'il défend le mariage gay - c'est son droit - et le ministre de l'Education Nationale. Notre ministre ne veut pas importer "les polémiques politiciennes à l'école ". Ce en quoi, sur le principe, il a parfaitement raison. Au préalable, il aurait dû en parler à sa collègue Najat Vallaud-Belkacem qui fit du prosélytisme dans un collège du Loiret, en classe de 4e, après une intervention dans cette même classe du groupe Action Gay et Lesbien Orléans Loiret ( GAGL45 ). Non, ce n'est pas un gag !!
Extrait des propos de la ministre :

Le mariage pour tous " cela veut dire que pourront se marier des gens qui s'aiment même s'ils sont de même sexe, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. Ca va permettre plus d'épanouissement, plus de liberté, plus d'égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée."
Pour ou contre le mariage pour tous ? Ce blog ne prendra pas position. Chacun possède son libre arbitre et en pense ce qu'il veut. Nous refusons de heurter les consciences des uns et des autres. Nous ne faisons que relever les incohérences...des uns et des autres.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 19:33

Vous commencez à être fatigué de ce débat sans fin sur le mariage pour tous, dans lequel les positions se figent ?
Je vous avoue que moi aussi. Et pourtant ce problème sociétal méritait mieux que ces invectives qui surgissent  et ces passions qui s' exacerbent .Il en va du respect des uns et des autres. Des solutions raisonnables auraient pu être trouvées, donnant (presque) satisfaction aux uns et aux autres, défenseurs ou pourfandeurs.
Je propose à vos réflexions ce texte de Benoit Virole, éminent docteur en psychopathologie. Vous en tirerez la substantifique moelle qui vous permettra peut-être de forger votre opinion. 
Surtout, surtout, respectez ceux qui ne pensent pas tout à fait comme vous ! Merci.

Benoit Virole

La politisation de la question du mariage dit « pour tous » entrave toute réflexion et dénature la pensée. Elle tend à cliver les idéologies sur une question où devrait s’exercer la pensée réflexive. Le soutien au mariage pour tous serait celui de l’engagement pour l’égalité des droits et serait du côté des forces progressistes et libertaires.

Sa critique ne peut être que conservatrice, nourrie de puritanisme d’un autre âge, s’appuyant sur les forces de répression de l’homosexualité../... Le mariage pour tous serait un marqueur de différenciation idéologique scindant la société française entre d’un côté, les forces de progrès,  ainsi s’autodésigne volontiers la gauche, et les forces réactionnaires, autrement dit la droite, soutenues par le conservatisme des églises. Ce clivage est une défaite de la pensée.

On peut avoir une sensibilité politique de gauche, et donc soutenir un partage social raisonné des richesses du pays, et être opposé au mariage pour tous, sans pour autant appartenir au clan honni des « homophobes », terme médiatique dont la consistance sémantique reste à définir. Il est injuste, et insupportable, de discriminer un couple homosexuel, et ceci dans tous les domaines de la vie publique et en particulier en regard de la transmission de biens patrimoniaux.

Des dispositifs juridiques peuvent être remaniés ou créés. Sur le plan de la reconnaissance sociétale, une union civile en mairie semble être un dispositif symbolique adapté.
Mais la question du mariage est d’une autre nature
.
Le mariage n’est pas un contrat sanctifiant socialement l’amour entre deux êtres, mais une institution définie par un ensemble de droits entre les époux et de devoirs envers les enfants et spécifiant  d’une part les liens entre la conjugalité et la parentalité, et d’autre part entre la filiation et la naissance. Le mariage est donc une structure anthropologique, performée dans le droit, articulant la nature (naissance) et la culture (filiation).


Cette structure anthropologique est intrinsèquement liée à la différence sexuelle. Son occultation par le militantisme homosexuel est une aberration, sauf à considérer que l’objectif premier du mariage pour tous est la négation de la différence sexuelle, ce en quoi la question politique serait le prolongement de la dynamique psychique inconsciente de l’homosexualité telle qu’elle a été dévoilée par la psychanalyse. Dire que la différence sexuelle est inutile, sans signification, relative, susceptible de subversion, est une affirmation qui fait fi de son  fondement structural et de sa fonction sociétale. Cela ne signifie en rien que des enfants élevés par des couples homosexuels seraient plus exposés à des troubles psychiques que d’autres enfants.

Le déterminisme des troubles mentaux est d’une complexité d’un autre ordre et ne relève pas unilatéralement d’un facteur environnemental de ce type. Mais il n’est pas dit qu’il soit souhaitable, et légitime socialement, d’accepter que des enfants puissent être privés d’une mère ou d’un père par cette subversion du droit. Le mariage pour tous confond dans un même syncrétisme l’égalité des droits et le droit à l’égalité. Il tend à considérer que l’amour devient la légitimité unique du mariage et que celui-ci est un bien dont il est injuste d’être privé pour une question d’orientation sexuelle. Le mariage serait  ainsi un bien dont tous devraient pouvoir jouir.

En ce sens, le militantisme pour le mariage pour tous contribue à la réification (1)généralisée des relations humaines. Il est assez triste de voir la gauche, comme un seul homme (!), s’engouffrer dans une idéologie à la courte vue qui dévalorise la construction symbolique d’une société en dénaturant une de ses institutions fondatrices. Car l’urgence sociétale n’est pas, nous semble-t-il, dans l’évanouissement des structures constituantes permettant la construction des identités et des filiations.

L’évocation de la notion de décadence, que l’on entend ici et là, n’a par contre pas de sens. Une société peut parfaitement évoluer par changement de ses institutions. Mais aujourd’hui, on ne peut à la fois se plaindre de l’anomie croissante, de la diffraction des liens sociaux,  de la perte des repères identitaires et en même temps adopter sans réflexion une réforme aussi importante que celle du mariage pour tous. L’escamotage du débat, sa confiscation par les mises en garde sur « l’homophobie » signent son refoulement sous des enjeux politiques d’une autre nature.

Or, nous devons constater que les vraies questions, éthiques, anthropologiques, juridiques, humanistes, viennent aujourd’hui des institutions religieuses et des réflexions  théologiques. C’est là une défaite de la pensée laïque prise dans des contradictions idéologiques qui l’amènent à courir dans le lit de la pensée unique et à perdre sa capacité réflexive. La laïcité est un combat pour la critique des illusions religieuses.

Elle ne consiste pas dans l’intolérance pour la pensée de l’autre et dans l’outrecuidance de se croire dans l’absolu d’une position soi-disant progressiste. Il n’y a pas de pire église que celle que l’on s’est construite inconsciemment à l’intérieur de soi.

NB : (1)

Pour ceux qui se poseraient la question  voici la définition de réification par le petit Larousse

  • En philosophie, processus par lequel on transforme quelque chose de mouvant, de dynamique en être fixe, statique.
  • Transformation effective d’un rapport social, d’une relation humaine en « chose », c’est-à-dire en système apparemment indépendant de ceux pour lesquels ce processus s’est effectué. (Le concept de réification est dû à Marx ; mais il a été surtout développé par Lukács.)

 

 

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 15:31
Cela plairait sans doute à certains... n'est-ce pas SSA ?
Le gouvernement veut censurer Twitter ? "La liberté d’expression est ainsi faite qu’elle s’applique à tous ou elle n’existe pas. La liberté d’expression ne concerne pas les idées consensuelles, ou celles conformes à nos idées. Elle concerne les idées minoritaires, iconoclastes, provocatrices, absurdes au premier abord, ou scandaleuses. Seules elles ont besoin d’être protégées. Car seules la confrontation des idées permet de progresser, et d’écarter les mauvaises, par la démonstration du fait qu’elles sont mauvaises. La démocratie était au départ une idée séditieuse et réprimée en tant que telle. Elle a triomphé car elle est la meilleure idée politique. Et la meilleure idée ne craint pas la critique." - Maître Eolas

Le gouvernement veut censurer Twitter ? Et après Facebook, les blogs...?
"La liberté d’expression est ainsi faite qu’elle s’applique à tous ou elle n’existe pas. La liberté d’expression ne concerne pas les idées consensuelles, ou celles conformes à nos idées. Elle concerne les idées minoritaires, iconoclastes, provocatrices, absurdes au premier abord, ou scandaleuses. Seules elles ont besoin d’être protégées. Car seules la confrontation des idées permet de progresser, et d’écarter les mauvaises, par la démonstration du fait qu’elles sont mauvaises. La démocratie était au départ une idée séditieuse et réprimée en tant que telle. Elle a triomphé car elle est la meilleure idée politique. Et la meilleure idée ne craint pas la critique."
Maître Eolas

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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 15:21

Les ministres socialistes s’inquiètent. Quand Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, tance l’enseignement catholique, c’est la manifestation du 13 janvier prochain qu’il a en ligne de mire, dans son viseur. Et la crainte d’un remake de 1984 et du recul de François Mitterrand devant la mobilisation pour l’école libre.

Parce qu’il faut le dire, Vincent Peillon fait preuve, dans cette affaire, d’une rare mauvaise foi. Il a beau se targuer de philosophie, il n’en est pas moins un politicien, et parmi les plus démagogues. Expliquer, comme il le fait dans son courrier aux recteurs, qu’il appartient à ces derniers « de veiller à ce que les débats qui traversent la société française ne se traduisent pas, dans les écoles et les établissements, par des phénomènes de rejet et de stigmatisation homophobes », c’est, quoi qu’il s’en défende, insinuer, laisser entendre, accréditer l’idée que l’opposition au mariage gay fait de vous, potentiellement du moins, un homophobe. Ce que ne cessent d’ailleurs de répéter les organisations gays et lesbiennes.

Quant à la « neutralité » dont les écoles cathos devraient faire preuve… elle ne s’applique manifestement pas à l’enseignement public. Pour preuve le couplet de l’inénarrable ministre des droits de la Femme, Najat Vallaud-Belkacem, tenu dans un collège du Loiret. Ce jour-là, évoquant le projet de loi du gouvernement, elle expliquait : « Ça veut dire que, finalement, pourront se marier des gens qui s’aiment, même s’ils sont de même sexe, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. » Et d’ajouter : « Ça va permettre plus d’épanouissement, plus de liberté, plus d’égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée. » Un propos pas partisan pour deux sous, d’une totale « neutralité »… Il faut dire que notre ministre venait d’interroger les gamins de cette classe de Fleury-lès-Aubrais : « Ça vous choque, le mariage homosexuel ? » La moitié des collégiens avait levé la main…

Nos ministres sont inquiets. Paniqués, même. Alors, ne reculant devant aucune grosse ficelle, ils tentent, par avance, de réduire les manifestants du 13 janvier prochain à des cathos confits dans la naphtaline, pétris de sentiments homophobes, arcboutés sur des valeurs d’un autre temps. Pas sûr qu’ils arrivent à en convaincre les Français qui sont maintenant 69 % à demander un référendum sur le « mariage pour tous ». Même si nos huiles socialistes ont reçu un soutien de taille. Et oui, Jack Lang – qui, lui, ne sent pas du tout la naphtaline – vient d’apporter son soutien à son successeur de la rue de Grenelle : « L’école doit être une oasis de respect de la neutralité politique et religieuse. » Parole d'expert.

Robert Ménard, journaliste, fondateur de Reporters sans frontières.
Le 6 janvier 2013, dans "Boulevard Voltaire", le Cercle des empêcheurs de penser en rond.


Article posté par le modérateur de ce blog, sous sa seule responsabilité.

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 19:35

En lisant ce week-end un article où était écrit « À Béthune, des marchands de sommeil sévissent en toute impunité. Les agents recenseurs sont bien placés pour s'en rendre compte lorsqu'ils poussent les portes», m’est venu à l’esprit cette parodie –« A Béthune, des marchands d’illusions sévissent en toute impunité. Les citoyens sont bien placés pour s’en rendre compte lorsqu’ils lisent le rapport de la chambre régionale des comptes ».

 

Drôle de période que nous vivons. D’un côté, on se permet de jeter en pâture des coupables tout désignés, pendant que d’autres forfaits, bien plus graves, sont commis en toute liberté,  dans un silence complaisant.

 

« La municipalité dispose d’une liste noire de 31 immeubles ». En voilà une affirmation lourde de sens ! Oser parler de « liste noire », n’est-ce pas sans rappeler des périodes sombres de l’Histoire ? Qu’il y ait des bailleurs indélicats qui mériteraient de se voir appliquer les lois existantes soit, mais de là à vouloir mettre en scène un ersatz de condamnation sur la place publique quelle dérive dangereuse ! Faudra-t-il  les flageller, les brûler, les pendre ? Bien sûr que non. Juste l’opprobre déversé par des journaux ; ce que Mitterrand dénonçait en son temps « livrer aux chiens l’honneur d’un homme ». Que l’on ne s’y trompe pas. Je ne suis pas ici pour défendre ces marchands de sommeil, bien au contraire. Mais un peu de décence ne saurait nuire.

 

A côté de ces marchands de sommeil indélicats sévissent insidieusement et dangereusement des marchands d’illusions. Mais qui marchent bien souvent la tête haute et poussent parfois le verbe haut. Vous voyez sans doute de qui il s’agit. « Indignez vous » s’exclamait Stéphane HESSEL. Qu’il vienne donc faire un tour dans la cité de Buridan !

 

Ce qui suit est malheureusement totalement avéré.

 

-      Le maire avait promis publiquement, lors du dernier conseil municipal, de mettre en ligne sur le site de la Ville de BETHUNE le rapport de la chambre régionale des comptes. Trois semaines plus tard, toujours rien  (la faute à qui cette fois ?) ;

 

-      Quelques extraits du rapport de la chambre régionale des comptes sont tout simplement édifiants. Comment s’étonner ensuite de la déliquescence de la Ville ?

 

o   « La fiabilité des informations n’est pas assurée en ce qui concerne l’état du personnel. Celui-ci n’est pas à jour. Il en est de même pour l’état de la dette » ;

o    « L'absence, ou le manque de lisibilité de ces documents, pourtant essentiels à la bonne compréhension et l’analyse de la situation financière, nuisent à la qualité de l'information budgétaire et du débat démocratique » ;

o    « L’information de l’assemblée délibérante en matière d’engagements pluriannuels d’investissement apparait, par ailleurs, insuffisante. En effet les documents relatifs aux débats d’orientations budgétaires (D.O.B.) manquent sur ce point de précision et répondent imparfaitement…Ces lacunes de l’information délivrée à l’assemblée délibérante privent celle-ci de l’exercice d’une de ses prérogatives fixées à l’article L. 2311-2 du CGCT » ;

o   « Le niveau de réalisation des recettes d’investissement n’est pas compatible avec celui des restes à réaliser de même nature de l’année précédente, ce qui met en cause leur sincérité » ;

 

 

La litanie pourrait se poursuivre sur des pages. Elle n’apporterait rien de plus à la justification de l’existence paisible de ces marchands d’illusions ; ceux-là même qui délestent sans vergogne les contribuables béthunois de plus de 1,8 million d’euros  dans des conditions de négociation non transparentes pour des objectifs peut-être pas aussi avouables que ceux affichés. 

 

Un peu à l’instar de la renégociation des emprunts menée par l’actuelle majorité. Dans l’intérêt des Béthunois ? On peut en douter légitimement : « la délibération du 21 novembre 2008 rendant compte de la ladite décision illustre l’approximation des informations délivrées aux élus. Elle ne donne pas plus de précision et ne contient pas toujours les mêmes conditions que la décision dont elle rend compte. Ces lacunes s’ajoutent à celles affectant l’information budgétaire déjà mentionnées plus haut qui font apparaître dans l’état de la dette des emprunts à taux fixe, en lieu et place d’emprunts structurés. L’importance de cette renégociation et sa relative complexité aurait justifié une réflexion préalable sur la base d’un bilan de la situation».(« Le remboursement du capital des emprunts qui pèsera plus lourdement à l’avenir sur l’autofinancement …Si les risques pris en matière de taux d’endettement se réalisent » – 85% de la dette est structurée)

 

 

Fort heureusement pour eux, et malheureusement pour les véritables Béthunoises et Béthunois, les marchands d’illusions ont encore de beaux jours devant eux. L’opposition est quasi muette et aucune action publique sérieuse n’est envisagée.

 

A l’aube de cette année nouvelle, je forme un vœu : qu’en 2013 s’élèvent enfin des voix pour dénoncer les dérives dangereuses dans lesquelles la municipalité a plongé la Ville. Bref, qu’une digne opposition voit le jour.

 

Quant au souhait d’organiser un débat public sur le rapport de la chambre régionale des comptes, formulé par le premier adjoint, personne n’est dupe là-dessus. Une simple pirouette, un écran de fumée pour tenter de se dédouaner de la complicité. Mais un claquement de porte dans les mois à venir fera peut être un peu d’effet transitoire. L’avenir nous le dira.

 

 
 

 

Hervé ABOUADAOU

 

 

 

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 16:50

"La politique ne saurait être en quoi que ce soit un métier...

Au mieux, si tant est que le mieux ne peut parfois s'acoquiner qu'avec le pire, vous comprendrez pourquoi ci-après un homme, une femme qui s'engage en politique ne peut obtenir du peuple qu'un CDD, en aucun cas un CDI, ce que pourtant croient à leurs et nos dépens nombre de nos élus.

Alors, pourquoi faire de la politique ? Cela vient naturellement à partir du moment où on se rend compte que notre vécu, notre culture, notre foi en l'avenir peut nous faire déplacer des montagnes, aux sens figuré et littéral du verbe. A partir du moment où on prend conscience du fait que l'on a dorénavant plus à donner à la société, que l'on ne saura jamais plus en recevoir. A partir du moment où se sent investi d'une mission qui va au-delà des conventions et connaissances établies. Il faut savoir dessiner un dessein, le graver dans l'esprit de la nation. Faire de la politique c'est donner, sans rien attendre en retour. Une des meilleures images à ce sujet qui me vient à l'esprit, c'est ce centurion romain qui partage son manteau au profit d'un gueux qui traîne au bord de la route, Saint Martin. Ce centurion a su partager; malgré le fait que son geste lui valut les pires ennuis vis à vis de son administration. Faire de la politique, c'est partager. Partager ce que l'on a de plus cher dans nos cœurs. Je parle ici de Politique, pas de mayonnaise politicienne, ce que je désigne souvent comme « politicailleries ».../...

On ne fait pas carrière en politique. Si on lit Machiavel, on se rend compte que le Prince est soumis à son obligeante charge dont il ne peut se défaire du fait de son caractère inamovible. Et, mon Dieu, combien je partage le point de vue de François Bayrou quant à Henri IV. Je ne fais pas du cirage de pompes ici. Henri IV ne fit en fait pratiquement pas la guerre, mais en bon lecteur de Machiavel, en bon disciple de Louis XI, il sut négocier pour rallier à son panache blanc toutes les familles princières de France et de Navarre. Dans cet effort, il dut admettre que Paris valait bien une messe. Et avec l'indéfectibilité de ses ministres, Sully, Nicolas IV de Neufville de Villeroy, Charles de Bourbon, Sillery qui utilisèrent les services de gens comme Olivier de Serres, que je considère comme l'un des fondateurs de cette tradition française qu'est le service public, il parvint à créer une ère de prospérité jusque là inconnue en cette France réunifiée."
( Passages empruntés à un article de
Bruno Lardoux sur son blog :

http://bruno.e.lardoux.over-blog.com/ )

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 21:07
Est-il possible de proposer une approche nuancée des grands enjeux sociétaux actuels, sans se retrouver automatiquement classé dans le camp des "méchants" ?

James Boardman / Rex Fe/REX/SIPA
James Boardman / Rex Fe/REX/SIPA
Est-il possible d'être acquis au principe du droit au mariage des homos sans pour autant jeter tous ceux qui s'interrogent sur le sujet dans le sac infâme de l'homophobie ? Pour le Monde, Libération et d'autres, quiconque n'est pas un fervent partisan du «mariage pour tous» (formule laissant entendre que le célibat est un sacrilège) est d'office frappé d'un syndrome que le philosophe Didier Eribon appelle «le retour du refoulé homophobe». C'est aussi intelligent que de traiter de «raciste» un prof faisant une critique à un élève d'origine maghrébine. Mais ça marche à tous les coups. Désormais, il y a les «homophobes» et les autres. Choisis ton camp, camarade !

Est-il possible d'être partisan du recours à la nationalisation, temporaire ou pas, sans être suspecté d'être un étatiste forcené ou un adepte de l'économie administrée ? Dans l'affaire ArcelorMittal, la quasi-totalité des éditorialistes se sont alignés sur le dogme cher à Laurence Parisot : «nationalisation = crime économique». Les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne ont le droit d'opter pour des interventions publiques, dans des conditions d'ailleurs fort discutables, mais pas la France. D'ordinaire, pourtant, ces grands esprits fustigent le «modèle français», en expliquant qu'il faut imiter le modèle anglo-saxon. Bref, il faudrait copier ce qui se fait de pire à l'étranger et ne pas s'inspirer de ce qui se fait de moins mal. C'est la double peine idéologique.

Est-il possible d'être un européen convaincu et de ne pas s'enthousiasmer pour une construction européenne qui va dans le mur ? Pour l'heure, toute voix critique à l'égard de cet archétype de bureaucratie qu'est une zone euro soumise aux grands vents du néolibéralisme et du dumping salarial est renvoyée dans les limbes de l'europhobie. En vertu de quoi se construit une Europe qui se préoccupe du nombre de trous nécessaires pour qu'un fromage puisse avoir droit à l'étiquette «gruyère», mais qui laisse les banques faire des trous dans les comptes publics.

Est-il possible de condamner l'exil fiscal de Gérard Depardieu, en faisant remarquer que, dans cette affaire, il est l'Obélix qui cache la forêt sacrée de l'eurolibéralisme ? Certains de ceux qui lui font la leçon ont visiblement oublié leur enthousiasme d'antan pour la libre circulation des capitaux et des hommes qui est la marque de fabrique d'une Europe où l'harmonisation fiscale est toujours considérée comme un gros mot - ce qui n'a pas échappé à notre «Gégé» national.

Est-il possible de prôner la régulation de l'immigration sans se faire accuser de xénophobie rampante et de collusion involontaire avec l'extrême droite ? Comme par hasard, les tenants d'une immigration «libre» se recensent aussi bien dans le milieu patronal (ce qui peut se comprendre) que chez des bobos (ce qui est plus surprenant) aveuglés par leurs bons sentiments, et qui vivent loin des ghettos de la misère, protégés par la ségrégation ethnico-sociale qu'ils dénoncent par ailleurs.

Bref, est-il possible d'en finir avec une approche manichéenne qui est une forme de terreur (verbale) ?

Jack Dion- Marianne du 29.12.2012

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