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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 19:27

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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 16:33

 

La barbarie haineuse, venue du fond des âges historiques, resurgit, encore et toujours. Les " fous d'un dieu" d'essence satanique ont encore frappé. 
Mes pensées, nos pensées vont vers ces innocentes victimes et leurs familles.
Plus que jamais, ne versons pas dans la haine car la haine ne peut qu'engendrer la haine.
"La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais." (Gandhi)

 

  

 

La barbarie haineuse a encore frappé
Cependant, Marianne pleure...

Cependant, Marianne pleure...

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 10:24

Jacques Gautrand : Si le consommateur peut paraître bénéficier à court terme de la baisse des prix, il est aussi un « producteur », travaillant de plus en plus dans le secteur des services.

 

L’économie dite « participative » ou « collaborative » (sharing economy en anglais) suscite beaucoup d’espoirs et d’engouement, notamment auprès des jeunes générations qui y voient une alternative à un capitalisme « sans foi ni loi ». Bien avant le règne d’Internet se sont développées des organisations fondées sur le partage et la mutualisation de ressources telles que les coopératives, les sociétés mutualistes, les associations et fondations, les « SEL » (systèmes d’échanges locaux, nés au Canada), les « tontines » financières… Des organisations qui existent toujours et, pour certaines, qui prospèrent…

L’essor fulgurant d’Internet et des réseaux sociaux a universalisé les notions de « collaboration », de « partage », de « communautés », tout en faisant le succès de plateformes de mise en relation entre offreurs et usagers de services, dont les plus célèbres sont aujourd’hui Airbnb, Uber, BlaBlaCar, Drivy, Lending Club… La caractéristique de ces opérateurs est que leurs « clients » peuvent être aussi, alternativement, des « prestataires ». Les débats et controverses, voire les actions judiciaires, visant ces symboles de l’économie dite « participative » nous incitent à interroger ce que l’on présente comme de « nouveaux modèles entrepreneuriaux ».

1. Création de valeur, mais pour qui ?

L’intention affichée de l’économie participative est de « faciliter la vie quotidienne des gens », de « la multitude » (1), en impliquant le consommateur final, l’usager, dans le processus même de production du service : covoiturage, échange d’appartements, prêts entre particuliers, échanges de services, co-conception… Pour autant, les entreprises qui opèrent dans ce domaine n’ont pas choisi dans leur majorité un statut coopératif/associatif pour se développer. Ce sont des sociétés privées à but lucratif, pour la plupart créées selon le modèle des « start-up ». C’est-à-dire qu’avant même de réaliser leurs premiers bénéfices, elles lèvent des capitaux importants auprès d’investisseurs en capital-risque, séduits par des promesses de fortes plus-values lors de la revente d’actions de ces sociétés.

L’une des sorties « royales » visées par les investisseurs est la Bourse. Autour des valeurs « high-tech » et « TIC » (Internet/Télécom) se sont créées, depuis le début du XXIe siècle, des bulles spéculatives qui induisent des valorisations extravagantes de ces sociétés, sans lien direct avec leurs « actifs tangibles ». Ainsi Airbnb qui ne possède aucun hôtel vaut beaucoup plus cher en Bourse que le groupe Accor et ses 3 700 hôtels dans le monde !

Sur quels « actifs » repose la survalorisation capitalistique de ces nouveaux acteurs ? Ce ne sont plus, comme dans l’économie traditionnelle, des immobilisations matérielles (immobilier, machines, véhicules, équipements…) qui font la valeur de ces entreprises. Celle-ci repose essentiellement sur la performance de leur processus de mise en relation quasi instantanée entre des demandes et des offres de services (leurs algorithmes). Ainsi que sur la taille de leur « communauté » de « membres », c’est-à-dire leur fichier d’utilisateurs/prestataires (BlaBlaCar revendique 20 millions de membres dans 19 pays).

Les investisseurs qui risquent leur argent dans ces sociétés font le pari que, dans leur portefeuille de participations, une sur vingt ou cinquante deviendra un Aibnb ou un Lending Club… Mais si on médiatise ces « pépites », on ne parle que très rarement des centaines de start-up qui s’arrêtent faute d’avoir trouvé leur marché…

La pérennité de ces plateformes suppose aussi qu’une « foule » considérable d’individus investisse, à titre personnel, dans l’actif qui permettra de délivrer le service recherché : la mise à disposition d’un appartement, une voiture, un prêt d’argent, etc. Le modèle de ces plateformes consiste donc à transférer à la « multitude » la prise du risque capitalistique qui, naguère, était assumée par l’entrepreneur lui-même sur ses propres deniers et à ses risques et périls…

Les opérateurs de l’économie « participative » se cantonnent dans un rôle d’« agrégateur » et d’« aiguilleur » entre demandes et offres de services, en investissant les fonds levés dans des logiciels et un « back-office ». Ceci pose la question du partage de la « plus-value » financière entre les propriétaires de la plateforme et la « foule » des prestataires/contributeurs. Il serait logique et légitime que ces sociétés, à l’instar de ce que font les coopératives, partagent avec « la multitude » de leurs milliers/millions de « membres » (à la fois prestataires et micro-investisseurs) une partie de leur survalorisation boursière, sous forme, par exemple, de distributions gratuites d’actions. Ainsi l’économie « participative » mériterait pleinement son nom, puisque la propriété de la tête de réseau serait, elle aussi, partagée.

2 . Demain, tous free-lance ?

Un procès s’est ouvert, cet été à San Francisco, opposant Uber à plusieurs de ses chauffeurs « indépendants » qui demandaient à être requalifiés en salariés de l’entreprise. S’ils obtenaient gain de cause, la société californienne devrait leur reverser tous les arriérés de cotisations sociales et de retraite. Et surtout, ce procès pourrait se transformer en une « class action » ouvrant la possibilité aux 160 000 chauffeurs free-lance d’Uber de revendiquer les droits de salarié qu’ils auraient pu toucher… Si tel était le cas, le business model de l’entreprise s’effondrerait. Mais cela induirait l’idée que les travailleurs indépendants ne le sont que « par défaut » et qu’ils ne désirent qu’une chose, c’est redevenir des salariés… Or, on observe, dans la plupart des pays, un développement du travail indépendant « choisi » et une stagnation du salariat classique.

Il n’empêche, le succès populaire et médiatique d’Uber a fait naître dans l’opinion publique une nouvelle menace baptisée « ubérisation » de l’économie… L’exercice de beaucoup de métiers, essentiellement dans les services, ne va-t-il pas être remis en cause par des armées d’électrons libres proposant des prestations à prix cassés ? L’exemple le plus souvent cité est celui des traiteurs « à domicile » qui se jouent des charges qui pèsent sur les restaurateurs en place. Mais des professions normées comme la comptabilité, la finance, l’immobilier… s’interrogent à leur tour. Le mérite de l’économie « participative » est qu’elle incite tous les acteurs à réfléchir sur le sens et la place du salariat dans notre société, et, du coup, à repenser la protection sociale, historiquement imbriquée au salariat.

3. La course au prix le plus bas comme seul horizon d’une économie de services ?

Enfin, troisième question, quelles sont les conséquences la recherche systématique du « low-cost » ? L’une des principales promesses des plateformes « participatives » est de faire faire des économies aux membres de leurs « communautés » en leur apportant des services les moins chers du marché, et en leur permettant aussi de monnayer leurs propres prestations. Il faut néanmoins s’interroger sur les effets pernicieux de la systématisation, depuis une trentaine d’années, de la course effrénée aux prix bas. Tendance encouragée, il est vrai, par les stratégies marketing de la grande distribution – dominant le commerce de détail – et aussi par les pouvoirs publics.

Historiquement, on peut faire un lien entre l’augmentation continue du prix des énergies fossiles, suite aux trois chocs pétroliers, et la recherche systématique des prix les plus bas dans les achats quotidiens de biens. Une tendance aujourd’hui étendue aux services. Si le consommateur peut paraître gagnant à court terme, il est aussi un « producteur », travaillant de plus en plus dans le secteur des services (les trois-quarts des activités aujourd’hui !). Il scie donc sa propre branche, en dévalorisant le prix de son travail. Car dans les services, c’est l’humain qui constitue à la fois le coût principal et la principale valeur ajoutée.

Réfléchissons aux conséquences à moyen-long terme d’un modèle uniquement fondé sur l’obtention du prix de prestation le plus bas : destruction de valeur globale, perte de repères, destruction d’emplois, dévalorisation de certains savoir-faire… Des prix toujours plus bas provoquent aussi des effets psychologiques en termes de « perte d’estime » pour certains services, pourtant très précieux dans la société contemporaine. L’exemple le plus frappant est celui des prestations d’assistance à domicile qui, du fait de l’allongement de l’espérance de vie et de l’augmentation du nombre de personnes « dépendantes », devraient être une voie royale tant d’un point de vue professionnel que comme facteur-clé de lien social. Or la spirale « dépréciative » entraîne un déficit de vocations et un manque de travailleurs qualifiés dans ce secteur…

En stimulant la créativité, l’innovation, l’économie dite « participative » est un facteur indéniable de renouvellement de l’économie traditionnelle. La concurrence est bonne en soi, mais elle ne doit pas être sauvage. Dans l’économie « servicielle » dans laquelle nous sommes entrés, la concurrence doit être organisée pour contribuer au « bien commun ». Le prix le plus bas ne doit pas être l’idéal ultime. Nous devons réussir, dans nos sociétés modernes qui privilégient le souci d’autrui, à développer une éducation et une prise de conscience collective afin que la notion de « juste prix » soit préférée à celle de prix le plus bas.

Il y aurait, en effet, un paradoxe insupportable à ce que des entreprises qui se réclament de la culture « participative », obtiennent des survalorisations capitalistiques extravagantes alors qu’elles distribuent des services à « vil prix ».

Qui est Jacques Gautrand...

http://www.consulendo.com/Jacques-Gautrand-parcours.html

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 09:32

Depuis plus de trois décennies est annoncée l’arrivée du nouveau paradigme. Mais qu’est ce donc qu’un paradigme, y en a-t-il deux ou plusieurs, et qu’y a-t-il de vraiment nouveau ? Faut-il changer de paradigme et comment ? Faut-il devenir « parasphérique » ?

 

 

Si on ne fait pas l’expérience de la pluralité des paradigmes on ne peut en changer et donc pouvoir déployer de nouvelles méthodes et de nouvelles solutions pour des situations toutes nouvelles. C’est à cet exercice que je veux vous entrainer ici avec quelques métaphores simples mais je l’espère parlantes.

Un paradigme d’après Wikipédia qui a lu Thomas Kuhn est en gros un ensemble de modèles ou dispositifs d’observation et de compréhension de la réalité. Si on en change le monde change et nous avec.

L’ancien paradigme serait celui dans lequel nous baignons depuis que l’on a été « formés » sur les bancs de nos écoles, petites et grandes. Les automatismes intellectuels acquis ne nous ont pas permis de connaître les racines de ce paradigme ni la possibilité qu’il en existe d’autres, c’est un point aveugle sur lequel repose tout l’édifice de nos savoirs et de nos compétences mentales habituelles. Donc pas question de comprendre, comparer, choisir nos paradigmes.

 

 

Enfermés dans une tour carrée

 

 

Nous sommes comme enfermés dans une tour, tour d’ivoire défensive souvent, où on va essayer d’y voir quelque chose.

Imaginons une tour carrée dans laquelle nous sommes enfermés.

Tout le monde ou presque se trouve installé en rang devant une grande fenêtre très haute et fermée par une grille. Il y a des lignes verticales qui coupent le paysage en tranches et nous range par disciplines, chacun voyant surtout ce qui est devant lui. Il y a des lignes horizontales qui découpent le monde aperçu en niveaux, depuis le terre à terre jusqu’au ciel avec les idéaux que l’on devine derrière les nuages. Entre les deux, différents degrés auxquels on accède en s’élevant de la tête comme de bons élèves. Les têtes biens pleines (d’abstractions ?) s’élèvent et les plus vides ont les yeux fixés au sol. Drôle de pesanteur. Disciplines et fonctions d’une part, niveaux hiérarchisés d’autre part, tel est le monde vu au travers d’une grille de lecture intériorisée depuis les bancs de l’école.
Mais sans doute hermétiques au formatage hiérarchisé, les distraits regardaient par la fenêtre d’à-côté et voyaient alors sous un autre angle un paysage bien différent.

La seconde fenêtre transparente, à la vitre légèrement teintée parfois de rose, était plus large que haute, propice à la contemplation de la nature et des jeux d’interactions entre toutes les choses. On imaginait très facilement qu’elles étaient régies par un vaste système qui en déterminait les lois et les mouvements comme le ferait un marionnettiste. Sages comme des images les spectateurs s’y voyaient facilement gambader, hésitant à en troubler l’ordre. La seule consigne c’était de ne pas déranger le système mais au contraire d’y adapter son regard et sa conscience et bien sur ses comportements. Loin des grilles et des hiérarchies il est plus reposant de fonctionner à l’horizontale, acteur spectateur des systèmes naturels et de leur fonctionnement, spontanément adapté s’il y consent en se rendant aux évidences qu’on lui sert. Tel est pour eux le « nouveau paradigme ».

Mais pendant que ces deux groupes là réfléchissaient, reflétaient, reproduisait le monde d’après leur paradigme, il y en avaient d’autres qui tournaient radicalement le dos au mur du premier paradigme et sa fenêtre grillagée mais se détournaient aussi du «nouveau paradig-me». Cette troisième fenêtre était à moitié fermée par des volets et quelques uns s’étaient érigés en maîtres de la lumière ou des ténèbres. Ils faisaient le jour et la nuit sur les manières de faire, de dire, de taire selon leur bon vouloir. Le paradigme de la puissance les absorbait tous, dominants et dominés, jouant entre eux de la lumière ou de l’obscurité à qui aura le pou-voir. Leur avidité de puissance et le manque qui les taraude les immobilisent dans le contrôle des volets, prisonniers de la tour. Les jeux de pouvoir, sont à eux-mêmes leur propre fin. Ils expliquent le monde et organisent sans fin les manœuvres d’emprises offensives ou défensives qui le régissent.

Enfin il y avait une quatrième face dans la tour, comme dans une caverne à quatre écrans de projection. Là se trouvait une porte, une porte fenêtre sans doute. Quelques uns qui l’avaient aperçue, capables de reconnaître aussi l’existence des autres fenêtres pouvaient alors choisir de s’en détacher. Ils faisaient dès lors l’expérience de l’intériorité et aussi de l’extériorité pour instaurer une vie et partager des affaires communes. La porte fenêtre marquait le passage, la liberté mais aussi le partage d’enjeux communs. Là seulement l’apprentissage de la liberté responsable dans des communautés d’enjeux trouvait sa place alors que les autres restaient enfermés dans la tour de l’ancien et du nouveau paradigme et aussi du paradigme souvent masqué de la logique de puissance.

 

 


Quatre paradigmes à l’œuvre

 

 

Ces quatre paradigmes peuvent être maintenant renommés.

- Le paradigme du rationalisme idéaliste a structuré notre monde et lui assigne des vertus technocratiques pyramidales et disciplinaires, aujourd’hui en difficulté dans le mouvement du monde.

- Le paradigme du naturalisme systémique qui ne demande qu’adaptation aux environne-ments systémiques de l’économie, de la nature et autres systèmes qui nous régissent pour pouvoir en bénéficier au risque d’en être éliminé.

- Le paradigme de la puissance (du bien et du mal) qui expliquerait toutes choses où l’emprise sur les autres se fait par le biais des affects et du maniement des consciences grâce à la maîtrise des médiations.

- Enfin, le paradigme communautaire qui invite à s’engager dans les affaires et entreprises humaines qui sont toujours inscrites dans des communautés de Sens partagés.

 

 

 

Pour ce quatrième paradigme, les portes fenêtres sont ouvertes sur le monde grâce notamment à Internet. Il ouvre le champ d’un monde de communautés dans lequel s’entreprennent les affaires humaines sous un tout nouveau jour et où chacun est invité à participer selon ses potentiels et sa maturité. Mais c’est une nouvelle lecture des affaires humaines et une nouvelle ingénierie humaine qui permet de comprendre et agir dans le Sens du bien commun.

 

 


Changer de paradigme pourquoi ?

 

 


- pour rétablir les cadres traditionnels en péril ?
- pour s’adapter et s’abandonner aux courants du moment ?
- pour poursuivre la lutte pour le pouvoir et la puissance ?
- pour participer aux affaires communes et au développement humain. ?

Discerner pour choisir, choisir pour s’engager, s’engager pour développer et se développer. Pour cela il faut sortir des cadres fermés, des fatalités opportunistes et des facilités naïves ou perverses.

Nous sommes dans une mutation de civilisation, une crise de Sens et donc de paradigmes. C’est heureux parce que c’est aussi une provocation au discernement et à la responsabilité d’un changement de civilisation. Mais c’est une épreuve de traversée, de troubles multiples à dépasser où l’incertitude et la créativité sont les facteurs du risque de réussir.

 

Par Roger Nifle, ingénieur et philosophe.

 

 


Roger Nifle, ingénieur et philosophe a développé les conceptions et les méthodes de l’Humanisme Méthodologique mis en œuvre au cours d’une longue expérience de consul-tant dans les entreprises ou des territoires. Il se consacre maintenant à la transmission de ces approches et notamment du paradigme communautaire et aussi à la sculpture.

L’Humanisme Méthodologique éclaire sur ce qui se trame dans l’actualité et propose un nouveau paradigme, le paradigme communautaire tant dans le mode de compréhension du monde que la visée du bien commun et les processus de l’action, toujours communautaire.

 

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9 octobre 2015 5 09 /10 /octobre /2015 17:14

Ce texte datant de 1980, écrit par Marguerite Yourcenar, n'a pas pris une ride....

 

« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant.
Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.
On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.
On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.

 

On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.
 

En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.
On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.
Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »

 

Marguerite Yourcenar, "Les yeux ouverts."

 

“Quand on aime la vie, on aime le passé, parce que c’est le présent tel qu’il a survécu dans la mémoire humaine.”

                                                  Les Yeux ouverts 

 

                                                  Mémoires d’Hadrien 

 

 

 

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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 17:49

Toute l'Europe s'est réveillée, ce jeudi, choquée par une image, celle de ce petit enfant mort sur une plage turque. Alors que sa famille tentait de rejoindre l'Europe, leur embarcation a chaviré. Toute la classe politique s'est dite choquée par cette photo, au même titre que Mgr Di Falco, évêque de Gap et d'Embrun qui a réagit par communiqué de presse :

 

« J’ai honte ! »

En regardant la photo du petit Aylan (3 ans) rejeté par les vagues sur une plage de Turquie, image qui nous jette en pleine figure le scandale de notre égoïsme, j’ai honte ! Honte de la presse française qui contrairement à la presse européenne a ignoré cette photo. Honte de mon pays, la France, qui à plus de 50 % de sa population refuse l’accueil des exilés. Honte de certains politiques qui tiennent des propos inqualifiables lorsqu’ils parlent de « ces gens-là ! » comme ils les désignent avec mépris. Honte des chrétiens prompts à descendre dans la rue pour d’autres causes mais semblent ignorer cette tragédie. Mais qu’est donc devenue la Manif pour tous ? Si elle est pour tous elle est aussi pour les migrants ! Honte de moi-même qui pousse ce cri pour ne pas être complice de cet assourdissant silence. Honte de notre génération qui refuse de reconnaître que notre continent récolte aujourd’hui ce qu’il a semé hier ! Alors, chrétiens réveillons-nous, sortons de notre torpeur, c’est le Christ que l’on crucifie une nouvelle fois dans la mort de cet enfant.

 

Mgr Jean-Michel di Falco Léandri

 

(dessin d'enfant, via le Huffington Post)

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17 août 2015 1 17 /08 /août /2015 15:30

Ce film d’animation porte un regard pessimiste mais très réaliste sur l’avenir de notre planète.
Ce petit film d’animation très percutant et très bien réalisé nous fait nous interroger sur notre mode d’exploitation des énergies fossiles, des ressources naturelles ainsi que de ses conséquences sur notre planète. Cette vidéo qui ne vous laissera pas insensible dresse un bilan assez pessimiste de notre écosystème !« Sans Lendemain » est le film d’animation que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui. Réalisé par Dermot O’ Connor et produit par Incubate Pictures, il aborde de façon très intelligible toute une série de problématiques liées à la croissance de notre système économique. Le réalisateur américain Dermot O’ Connor analyse de façon très pointue notre façon de consommer et synthétise les données sur les conséquences énergétiques.Déplétion des combustibles fossiles et des autres ressources non renouvelables, destruction de l’environnement et de la biodiversité, problème de la surpopulation et de la nourriture, sans oublier l’absurdité de notre système économique… Tout est passé au crible pendant 35 minutes.

Un excellent outil d’information qui fait froid dans le dos !

Cliquer sur le lien ci-dessous.

 

https://youtu.be/a0J2gj80EVI

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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 18:08

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 09:24

Aldous Huxley (1891-1963) publia son roman prémonitoire en 1932. Vingt-six ans plus tard, en 1958, l’écrivain constatait dans son essai "Retour au meilleur des mondes" combien ses prédictions entraient déjà dans les mœurs, plus rapidement encore qu’il ne le pensait.

« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »

Qui ne reconnaitrait pas encore nos pseudo-démocraties dans ces lignes au scalpel devrait lire la description qui suit (extraite comme la précédente citation du "Retour au Meilleur des mondes") :

« Sous la poussée d’une surpopulation qui s’accélère et d’une sur-organisation croissante et par le moyen de méthodes toujours plus efficaces de manipulation des esprits, les démocraties changeront de nature. Les vieilles formes pittoresques — élections, parlements, Cours suprêmes, et tout le reste — demeureront, mais la substance sous-jacente sera une nouvelle espèce de totalitarisme non violent. Toutes les appellations traditionnelles, tous les slogans consacrés resteront exactement ce qu’ils étaient au bon vieux temps. La démocratie et la liberté seront les thèmes de toutes les émissions de radio et de tous les éditoriaux. Entretemps, l’oligarchie au pouvoir et son élite hautement qualifiée de soldats, de policiers, de fabricants de pensée, de manipulateurs des esprits, mènera tout et tout le monde comme bon lui semblera. »

Il faut avoir l’esprit sérieusement chloroformé par la propagande mainstream pour parler encore de démocratie occidentale dans des pays où les candidats présentés aux électeurs sont préalablement sélectionnés et adoubés par les milieux financiers (qui financent ou non leurs partis et leurs campagnes électorales), les instituts de sondage (qui imposent ou détruisent leurs images selon des critères édictés par les classes dominantes) et par les médias (qui décident de la place qu’ils leur accorderont pour présenter — ou non — leur projet).

La plus pitoyable caricature du "Meilleur des mondes" selon Huxley ne se trouve-t-elle pas dans les institutions supranationales du monde présent (celles de l’Union européenne, par exemple) ?

Leur incommensurable bêtise

Il y a cependant une chose qu’Aldous Huxley n’avait pas anticipée : l’usure de ce système oppressif à visage démocratique, puis son effondrement sous l’effet conjugué de causes hautement destructrices:

  • l’éclatement de la bulle financière dans laquelle s’étaient réfugiées ses élites ;
  • la décomposition de son univers économique reposant exclusivement sur l’exploitation de ressources énergétiques en voie d’épuisement ;
  • le total délitement moral et intellectuel de dirigeants politiques dégénérés ;
  • le poids de la menace climatique déclenchée par l’irresponsabilité absolue des sus-nommés et des lobbies qui les font danser.

 

La multiplication de l’arsenal répressif visant tous les citoyens (lois d’exception à prétexte antiterroriste, militarisation outrancière des forces dites "de l’ordre"...) montre que les apparences démocratiques de cette dictature bonasse ont mordu la poussière et ne suffisent plus à en garantir la pérennité. Nul doute que devant ce constat sans appel, Aldous Huxley, qui, lui, était intelligent, aurait revu sa copie.

Car l’agitation puérile des oligarchies du vieux monde face aux menaces des barbares à ses portes ( qui les a "fabriqué" ? ) achève de miner leur lamentable édifice, miné par leur incommensurable bêtise.

 

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23 mai 2015 6 23 /05 /mai /2015 14:46

La France compte environ 66 millions de citoyens de tous âges.
 

Après le vote des militants PS de jeudi dernier sur les différentes motions en vue de leur congrès, 40 000 se sont prononcés- dont 60% soit 24 000- en faveur de celle qui soutient le gouvernement. Le Président de la République, le 1er ministre et tout le gouvernement comptent donc ne pas infléchir leur politique. 
 

Les dizaines de millions de français qui n'ont pas voté, ils en pensent quoi, eux ?????

 

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