Bonsoir M. Le Webmaster,
Bien que suivant toujours l'actualité béthunoise, je m'étais tenue à l'écart, estimant me mêler de ce qui ne
me regardait pas puisque non béthunoise. Mais il s'avère que certaines interventions d'élus béthunois me choquent.
Je n'ai certes pas toute la connaissance que certains
possèdent, si bien
qu'au regard de mes lacunes, mes
« analyses » pourraient paraître inappropriées, décalées. Mais il me semble toutefois important que des
témoignages comme le mien puissent traduire ce que révèlent en nous, en moi en l'occurrence, les initiatives de certains élus.
Je vous soumets donc ma dernière réflexion.
Cordialement
Jaustine
Et si l’on tuait la bête pour mettre fin à son agonie ?
Quand les individus ou les entreprises ne peuvent plus faire face à leurs charges, aussitôt, sans la moindre once de pitié, s’acharnent sur eux des
systèmes assassins qui ajoutent à leur agonie, voire les condamnent à mort sans considération de circonstances atténuantes. Dans une période de crise dans laquelle les plus démunis ont atteint le
fond de l’abîme, quand beaucoup d’autres inexorablement les rejoignent, une « sommité » municipale Béthunoise prétendue de gauche n’a pas trouvé mieux que de trucider d’un
nouveau coup de poignard ceux dont le genou est déjà posé à terre !
Monsieur Bultel, avez-vous lu le dossier présenté par le magazine Mariane, celui dont le frontispice titrait : « Le grand massacre
des classes moyennes » ? Savez-vous que pour 90% des salariés du privé les moins bien payés, leur salaire brut n’a augmenté que de 26% de 1980 à 2007, soit 1% par an. En valeur nette,
c’est pire soit 6€20 par mois. Savez-vous aussi que de plus en plus de propriétaires fonciers doivent renoncer à leur investissement car incapables d’en supporter la charge ? Si l’on
considère aussi l’augmentation croissante des dépenses incompressibles qui étranglent de plus en plus les Français, ne pouviez-vous pas trouvé plus héroïques que de taper encore sur ceux qui
souffrent ? Vous vous enorgueillissez qui plus est auprès de votre population en arguant que votre chasse à la tricherie leur permettrait d’assurer la stabilité de leur imposition foncière.
Ah bon ? Seulement elle ? Que faîtes-vous de la taxe d’habitation elle-même basée sur la valeur locative, annoncée du reste sous-estimée par tous ceux qui en perçoivent les
cotisations ; base qui pourtant ne cesse d’augmenter chaque année en même temps que les taux d’imposition pratiqués par les uns et par les autres ? N’avez-vous pas l’impression que votre
ajustement fiscal touchera plus largement l’ensemble de vos riverains, locataires compris ? Dans la continuité de votre ignominie, pourquoi n’avez-vous pas incité à la
délation ? Après tout, pourquoi s’en priver ? Tant qu’à faire, et pour gagner en efficience, pourquoi ne pas instaurer une prime au délateur dans votre remarquable
démarche ? Ainsi ajusterez-vous plus vite le déséquilibre budgétaire de votre commune rendu par les dépenses extravagantes que, bien sûr, les majorités antérieures et successives ont
réalisées.
Mais que représente 250 000€ ? Un rond-point inefficace voire inutile ? Mieux ! Quatre ou cinq audits que votre majorité
aurait effectués ? Profitons d’ailleurs de ce sujet pour connaître leurs finalités. Qu’en est-il sorti ? En quoi leurs analyses ont-elles profité à la ville ? Quelles recettes ont-ils
éventuellement engendré ? La presse est peu loquace sur ces sujets… Mais bon, on peut imaginer que le report des audits qui font du reste gagner beaucoup d’argent à ceux qui les conçoivent aurait
oxygéné provisoirement le budget !
Que cherchez-vous à gagner Monsieur Bultel ? Un siège au conseil d’administration de la future SPL (société publique
locale)? On pourrait aisément comprendre l’enthousiasme de votre brillante initiative eu égard à la rémunération possible : Jetons de présence agréablement clinquants auxquels
pourrait s’ajouter des émoluments exceptionnels, ce en sus de vos indemnités et salaire éventuel. Je me demande si cette pratique provoquerait autant d’engouement sans ces alléchantes
rétributions.
Vous jouez avec le feu ! Il a suffi de la rébellion d’un seul esclave, un seul ayant osé dire stop ! pour que cesse son
inhumaine condition. Le monde grogne, méfiez-vous en !
Ah, Monsieur Bultez, plutôt que d’abuser de votre pouvoir si peu glorifiant, si seulement vous pouviez vous inspirer de ces mots :
« La modestie est le seul éclat qu’il soit possible d’ajouter à sa gloire » peut-être reviendrez-vous alors à des considérations plus humaines !
Jaustine