Bonjour Monsieur le Webmaster,
Eh oui, je me permets encore une petite intrusion.
Il se trouve que je ne sais rester impassible à certains comportements, à certains évènements. Ma réaction pourrait paraître injuste, inappropriée, inadaptée, immature, grotesque, dénuée
d'intelligence... mais c'est tellement bon de pouvoir dire ce que l'on pense. J'en profite donc un peu à travers vous en vous soumettant les derniers de mes mots qui, je l'espère, passerons la
censure et surtout qui ne vous heurteront pas. Si tel était le cas, j'espère que vous accepterez mes plus humbles excuses.
Cordialement
Jaustine
No problème ! Pas de censure pour ce " cri du coeur " .
Un cri de renaissance ?
En écho aux manifestants espagnols proclamant « Contre le chômage. Organise-toi et lutte. Marchons ensemble contre le chômage et le
capital », pour que se propage encore ou enfin le souffle d’indignation de Stéphane Hessel, je pousse un cri désenchanté, celui que m’inspire les acteurs politiques. Mais pour ce que
m’a rappelé la journée solennelle du 18 juin, pour ce qu’elle réveille en moi de foi en la résistance, sans jamais oublier les conditions qui ont conduit la république de Weimar là où l’on sait,
et qui plus est parce qu’aujourd’hui en Europe et en France en particulier assistons-nous à des similitudes troublantes et angoissantes, je pousse aussi le cri de la rage, celui qui jaillissant
de la croyance aux sursauts salutaires, espère en éveiller les consciences.
Devons-nous nous comporter comme de gentils petits soldats à la botte de généraux barbares ? Les soldats sont désormais les Etats à la solde
d’un capitalisme débridé et sans retenue. Les Etats sont les capitaines, les lieutenants, les sergents, et autres grades subalternes ; et les citoyens : des soldats de première ou
deuxième classe chargés d’effectuer ou de subir.
Ce que nous vivons rappelle la guerre des tranchées quand le haut commandement envoyait des hommes à la boucherie. Mais à la différence que les
politiciens ont remplacé aujourd’hui ses soldats ; avec dans un camp la droite, dans l’autre la gauche, et au dessus, des états intermédiaires sous le joug d’une régence financière qui
poursuit inlassablement et inhumainement ses lapidations. Combien de temps encore allons-nous supporter ces coups sans férir ?
En France, de la décentralisation imposée par l’Etat aurions-nous pu croire en une bonne répartition des troupes mais il se trouve que ses soldats
ont été envoyés à la lutte en les démunissant progressivement des armes. Puis la crise économique engendrée par la suprématie financière a ajouté à la débâcle : la tranche de pain se
réduisant désormais à la portion congrue. Plus que de pouvoir agir pour leur région, leur département ou leur ville en assurant supposons-nous dignement leur essor (voire aujourd’hui leur survie)
pour le bien de la communauté, les élus sont en partie engoncés dans un processus budgétaire et financier visant à réduire leurs dépenses tout en maintenant un niveau de charge fiscale
acceptable. Mais acceptable pour qui ou pour quoi ? Pour notre porte-monnaie ou pour l’affectation nuisible de notre regard sur eux ?
Dans une société où l’image prédomine plus que l’action, on serait tenté de croire en la dernière. Force est de constater que plus que de servir les
intérêts généraux, les élus désarmés n’agissent plus que pour maintenir l’éclat de leur notoriété. Peut-on leur en vouloir quand on sait à quel point la tenue de l’uniforme témoigne de la
supposée velléité des troupes ? Mais au sein même de ces deux camps cantonnés chacun dans leur tranchée, celle de droite ou celle de gauche, et parce que la notoriété confère une forme de
pouvoir que la décentralisation leur a toutefois accordée, le combat s’opère désormais intra-muros en dépit des aspirations de chacun de nous. Il suffit de voir les fractures qui s’opèrent au
sein de chacun d’eux pour constater à quel point ils se trompent de lutte, et j’oserais dire de guerre. Observez les aussi par exemple se déchirer sur les réformes territoriales… Ne feraient-ils
pas mieux d’employer leurs stratégies et leurs énergies à d’autres desseins ?
Faut-il donc appeler à la mutinerie ou sombrer avec les sirènes du FN ? La France, avec ses 36700 communes, compte 497200 élus communaux, une
pléthore de conseillers dont 1880 pour ses 22 régions et plus de 4037 pour ses 97 départements. Quand ils ne sont pas à geindre sur les éventuelles erreurs de leurs prédécesseurs, ils ne cessent
tous de nous rabattre les oreilles sur leur impuissante activité liée aux néfastes influences des décisions de l’Etat.
N’y a-t-il pas ici en eux assez de force et d’énergie pour changer la donne ? Quand les élus locaux, de droite et de gauche, oublieront-ils
leurs aspirations personnelles pour se mettre à résister et à désobéir à des ordres qui tuent progressivement les citoyens ?
Ce cri sera peut être un jour entendu. Parviendra-t-il pour le moins aux oreilles de l’umps ?Je me plais à le croire.
Quant à Béthune et ailleurs, quand cesseront enfin les guerres de tranchées pour redonner simplement goût aux citoyens d’aller voter ?
Quand le mal sera fait, la faute de l’autre ne servira plus à rien.
Jaustine
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